
Des ateliers pour consommer autrement
Par Élizabeth Lemieux
Le Carrefour de solidarité internationale (CSI) a à cœur de sensibiliser la population aux enjeux du commerce équitable. Parmi ses activités phares : des ateliers éducatifs dans les écoles secondaires de la région. Ludiques, dynamiques et percutantes, ces activités permettent aux élèves de découvrir les fondements du commerce équitable à travers des mises en situation concrètes et des réflexions collectives.
Sensibiliser pour mieux consommer
L’un de ces ateliers s’appuie sur un aliment bien connu : la banane. Derrière ce fruit abordable et omniprésent sur nos étals, se cache une réalité bien moins reluisante. Cette industrie est profondément inéquitable, avec des conditions de travail déplorables pour les producteur.trices, un salaire médiocre et une exposition continue à des pesticides nocifs. Pourtant, la banane représente l’un des fruits frais les plus importés au Canada et dans l’ensemble du globe. Selon Équiterre, chaque personne en consommerait en moyenne 14 kg annuellement. Or, les travailleur.euses ne reçoivent approximativement que 4 % des revenus issus de la production.
Pendant les ateliers, les élèves se plongent dans cette réalité inéquitable. Deux groupes s’affrontent dans une récolte fictive de bananes : l’un disposant de conditions avantageuses (outils, confort, équité salariale), tandis que l’autre est confronté à des obstacles symbolisant les injustices vécues quotidiennement par ces travailleur.euses. Ce contraste saisissant provoque des discussions riches sur les inégalités mondiales et la consommation responsable.

Nous les sensibilisons à une alternative de choix, soit les bananes issues du commerce équitable. Elles assurent un prix minimum garanti aux producteur.trices, une prime de développement pour la communauté et le respect de normes sociales et environnementales. Cela permet aux élèves de comprendre que choisir une banane équitable, c’est appuyer des coopératives agricoles, encourager des pratiques plus durables et contribuer à réduire les inégalités.
Une réalité qui ne fait pas exception
Toutefois, ce fruit n’est qu’un exemple parmi d’autres de ce que le commerce équitable est en mesure d’offrir. Il touche une vaste gamme de produits, des fèves de cacao aux mangues, en passant par le café ou même le sucre. Tous ont en commun d’être cultivés dans des pays des Suds où les individus sont souvent marginalisés au sein des circuits commerciaux conventionnels.
Pendant les ateliers, les élèves se plongent dans cette réalité inéquitable. Deux groupes s’affrontent dans une récolte fictive de bananes : l’un disposant de conditions avantageuses (outils, confort, équité salariale), tandis que l’autre est confronté à des obstacles symbolisant les injustices vécues quotidiennement par ces travailleur.euses. Ce contraste saisissant provoque des discussions riches sur les inégalités mondiales et la consommation responsable.

Des ateliers pour changer les mentalités
Grâce à ces ateliers, le CSI souhaite éveiller une conscience critique chez les jeunes, leur donner des outils pour comprendre les rouages du commerce international et les inciter à adopter des comportements de consommation plus équitables. L’éducation à la solidarité internationale commence souvent par un geste simple, en regardant autrement ce qu’on a dans son panier d’épicerie.
Dans le cadre de la Journée mondiale du commerce équitable, soulignée chaque année en mai, ces actions prennent tout leur sens. Elles rappellent que le commerce équitable n’est pas qu’un logo sur un emballage : c’est un levier de transformation sociale et environnementale, une bouchée équitable à la fois.


Sources :
https://www.equiterre.org/fr/articles/fiche-banane-equitable