RA1718 Pérou
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Portrait du partenaire: Ayni DESAROLLO
Date de fondation: 1991
Début du partenariat avec le CSI: 1993
Nombre d’employé.es : 10
En Quechua, «ayni» signifie aide mutuelle et en Espagnol, «desarrollo» signifie développement, ce qui représente bien les valeurs de collaboration désintéressée pour le développement des communautés que portent l’organisation. Basée à Lima, l’organisation oeuvre dans le développement des communautés rurales et urbaines de la province de La Convencion (Cusco) et du district de Comas (Lima).
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Développer un climat de confiance…
[su_dropcap style= »flat » size= »5″]M[/su_dropcap]iguelina Cabrera Omañari est une femme de la communauté autochtone Machiguenga de Segakiato. Depuis plusieurs années, son mode de vie traditionnel est en danger. Pour cause, la plus grande exploitation de gaz naturel du Pérou opère dans la région depuis près de 20 ans, faisant fuir la faune et altérant la flore.
Outre les effets environnementaux, la présence toujours plus fréquente “d’étrangers” menace également la stabilité sociale de sa communauté. Aujourd’hui, les hommes de la communauté de Miguelina ne chassent et ne pêchent presque plus, préférant travailler pour l’entreprise. On ne mange plus comme avant: la nourriture s’achète… et c’est cher! La diète des familles est restreinte à la consommation de manioc, de bananes plantain et d’un peu de poisson. Les jeunes filles sont moins en sécurité, il y a une montée de l’alcoolisme, un afflux d’étrangers de passage et plus de grossesses non désirées (Plus de 50 % des femmes ont leur premier enfant avant 17 ans, 30 % avant 14 ans). En plus de ces problèmes, les relations entre les communautés Machigengas et les services public sont très mauvaises:
[su_quote cite= »Miguelina Cabrera Omañari, Agente de santé Machigenga »]Le personnel des centres de santé ne nous respectait pas. Personne ne parle notre langue ou ne comprend notre culture.[/su_quote]
Pour améliorer cette situation, le CSI et Ayni Desarollo ont recruté 177 Machigengas pour leur offrir une formation d’agent.es en santé périnatale. Miguelina est l’une de ces agentes. “Cette année, nous avons terminé notre formation et nous travaillons à identifier les femmes enceintes et les familles avec des jeunes enfants. Nous animons des causeries sur les signes de complication durant la grossesse, sur l’importance de la nutrition et sur les droits sexuels et reproductifs. Quand nous trouvons un cas problématique, nous dirigeons la femme vers un centre de santé. Mon travail est de plus en plus reconnu par ma communauté et par le centre de santé.”
Miguelina participe aussi au comité de vigilance en santé de Camisea regroupant d’autres agent.es de santé, le personnel médical, les autorités locales et des enseignant.es. Ces comités favorisent le dialogue entre les communautés Machigengas et les services publics. Une de leurs initiatives a été de créer une salle d’accouchement interculturelle où les femmes autochtones peuvent accoucher verticalement, comme c’est leur coutume. Cette salle a été préparée et le personnel formé à son utilisation, marquant un pas important pour une meilleure cohabitation culturelle.
En dépit de l’amélioration des relations entre le personnel de santé et les communautés, la vigilance reste de mise: en janvier, du personnel de santé a élu domicile dans une maison maternelle fraîchement rénovée. Miguelina et d’autres agent.es ont du lutter pour redonner l’accès aux femmes de leur communauté. Cette année, 7 des 8 communautés principales de la région ont une maison maternelle adaptée pour accueillir les femmes vivant une grossesse à risque. 133 femmes ont déjà bénéficié de ces services.
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