Globopoly – Les inégalités internationales en jeu
Du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours adoré jouer à des jeux de société avec mes parents et mes deux frères. Que ce soit pour jouer à des jeux de quiz, de cartes ou de plateau, ces moments restent gravés dans ma mémoire et, encore aujourd’hui, nous nous réunissons en famille pour faire des «soirées de jeux».
Nous sommes chanceux! Lorsque j’ai décidé d’être enseignante d’univers social, le rêve de créer un environnement ludique pour mes élèves était primordial pour moi. C’est pourquoi j’aime bien organiser des ateliers de jeux (puzzle, quiz, chanson, etc.) qui permettent aux élèves d’apprendre en ayant un peu plus de plaisir qu’à la normale.
Lorsque j’ai entendu parler du jeu Globopoly, le jeu géant sur les inégalités internationales développé par le Carrefour de solidarité internationale, il va s’en dire que ma curiosité a été piquée au vif! Étant une grande défenderesse de l’équité et des égalités sociales, j’ai trouvé intéressant de pouvoir partager une expérience sur les inégalités internationales à mes élèves de 3e, 4e et 5e secondaire et de les sensibiliser à cet enjeu par le jeu.
C’est donc le 4 décembre dernier que l’activité s’est tenue au Collège François-Delaplace. Avec la collaboration du Carrefour de solidarité internationale de Sherbrooke (CSI) et plus particulièrement de Maïté Dumont, adjointe à la programmation Québec Sans Frontières au CSI, nous avons pu découvrir les différentes inégalités internationales par 6 pays: Le Canada, le Japon, le Mali, le Pérou, la Syrie et Haïti. Chaque équipe (pays) devait choisir des actions qui avaient, ou non, un impact sur les autres pays. Le but du jeu était d’avancer au sommet de la pyramide. Cependant, tous les pays ne commençaient pas au même point de départ: alors que le Canada et le Japon se retrouvaient en tête, Haïti n’avait pas encore commencé et n’avait donc aucun pouvoir d’action!
Lorsque le Japon s’est retrouvé au sommet: COUP DE THÉÂTRE! On a sorti la carte corruption! Cette dernière indiquait que le pays devait retourner à la case 8 (sur 12) et que tous les autres pays devaient reculer de 1, à cause des dommages collatéraux. Dommages que nous pouvions voir tout au long de la partie selon les actions jouées par les différents pays. Il y avait également une petite note qui changeait l’avenir du jeu. Vous devrez donc y jouer pour connaître la suite!
J’ai adoré l’activité et les élèves aussi:
«Cette activité nous a permis d’en apprendre davantage sur différents pays, et c’était éducatif et interactif à la fois!» – Jessika B.
«L’activité Globopoly était très intéressante, car on pouvait voir les impacts d’un pays sur un ou plusieurs autres pays selon les choix économiques, politiques, etc.» – Kristina L.
«J’ai trouvé que c’était un jeu magnifique! On nous en apprend sur la réalité des pays et comment prendre des décisions sans causer trop de tort aux autres. Tout cela en nous amusant!» – Sarah-Ève C.
Tout au long du jeu, le maître du jeu fait des capsules actualités qui peuvent modifier les situations des différents personnages. C’était très intéressant et le fait que ce soit basé sur des éléments réalistes permet assurément aux élèves de développer leur sens critique face aux enjeux internationaux.
En somme, c’est une activité que je suggère à tous les enseignants qui souhaitent sensibiliser leurs élèves aux inégalités internationales et qui souhaitent sortir de leur classe! Pour ma part c’est une expérience que je vais renouveler c’est certain!